Dès 1912, répondant à l’appel empressé du Maréchal Lyautey qui souhaitait donner une véritable trajectoire urbaine à Casablanca, de nombreux architectes décident d’investir ce nouvel eldorado dans un souci de consensus moderne. Marius Boyer fut l’un d’eux.
Une carrière vouée à repenser Casablanca
Marius Boyer, né en 1885 à Marseille, élève de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris, récompensé de nombreuses fois pour ses projets architecturaux, succombe comme beaucoup de ses confrères à la tentation du Maroc et vient s’installer à Casablanca en 1919.
La production de son agence dès lors est impressionnante et rayonne au-delà de Casablanca. Il devient un éminent professeur à l’école des Beaux-arts de Casablanca.
C’est l’esprit riche d’images de bâtiments à l’américaine ; gigantisme, lignes épurées et faussement rigides, qu’il dessine des monuments modernes pour une ville qui, à l’époque, en est cruellement dépouillée.
Acteur farouche de la rénovation urbanistique, il favorise également les courbes, arches et autres piliers qui rappellent l’esthétique mauresque et relèvent avec élégance le graphisme Art Déco.
L’hôtellerie d’exception invite et invente des designs d’intérieur alliant finesse et luxe. Matériaux, tissus et ameublement, découverte d’un style théâtral et raffiné, un style signé Pierre-Yves Rochon.
Le designer Pierre-Yves Rochon a choisi d’orner de fleurs fraiches les volumes du Georges V, rappelant ainsi les hôtels particuliers parisiens des 18 e et 19 e siècles. Les éléments du patrimoine ont été conservés en intégrant tout le confort des technologies modernes.