Orientation urbaine : Des logements dans le paysage
Le choix fondamental et structurant de notre projet est d’offrir à toutes les surfaces de logements de larges surfaces d’extension, via des espaces extérieurs généreux : balcons, terrasses, patios, jardins privatifs. Les surfaces annexes sont plus que jamais articulation entre intérieur et extérieur, entre le logement et son environnement, pour habiter le paysage et entretenir avec son milieu des échanges privilégiés.
Les prolongements sont autant de filtres entre extérieur et intérieur, pour des espaces ayant valeurs d’usages compris entre la ville et l’intime – être chez soi en ville.
Une importance toute particulière est donnée aux espaces verts dans l’ambition de Casa Anfa. Le grand parc central Anfa Parc est au coeur de la zone. Le site du projet est directement lié à la continuité verte du Anfa Parc via le CAFC, le Cercle Amical Français de Casablanca. Ce dernier profite d’un très large espace vert et arboré, réelle réserve naturelle, dont la valeur d’institution lui donne un avenir pérenne.
Le projet s’inscrit dans cette continuité verte, devenant une extension végétale symbolique du parc du CAFC.Des failles et des percées visuelles à travers l’îlot créent des transparences donnant à voir les masses végétales du CAFC depuis le boulevard des Clubs.
Habiter La Palmeraie
Les volumétries proposées sont clairement envisagées comme des pièces d’articulation, comme des pivots qui retournent le front bâti vers une intériorité. La fluidité est recherchée, figure d’un habitat plus organique où la masse n’est pas affirmée de façon frontale mais sculptée pour venir enlacer le paysage. Dans une recherche d’entre- lacement des pleins et des vides, l’ensemble des lignes de niveau est prolongé par un jeu de balcons tous spécifiques, ondulant à chaque niveau. Ces vastes balcons en prolongement de l’ensemble des logements constituent autant de valeurs d’usages : vivre dans son environnement, inventer ce que l’on veut y vivre. La façade est en relief avec une forte présence des sous-faces, toutes revêtues de bois. Des garde-corps constitués de plats métalliques assurent une relative transparence depuis les logements tout en garantissant une vraie intimité et un moirage chatoyant au regard des piétons et des flux des voitures.
Equilibre et transparence
Le projet propose une filiation entre un milieu et des modes d’habiter dans une recherche très contemporaine d’un équilibre entre extérieur et intérieur, entre un environnement et des espaces intimes. Aussi l’enveloppe est pensée comme un filtre, comme une protection douce et progressive extrêmement modulable.
Les façades du projet sont proposées pour leurs capacités à générer les meilleurs échanges possibles avec l’environnement, avec la ville et le quartier, le soleil et la lumière, la vue et la privacité au regard des piétons et des flux des voitures.
La riad et le jardin
L’ilot est traité dans une saturation de ses limites afin de générer un espace contenu organisé autour d’un jardin, d’un vide partagé source de fraicheur.
Ce vide contenu s’ouvre sur l’espace public au travers de failles, en une suc- cession d’ouvertures verticales qui mettent en relation un jardin et la ville. Désaturer, générer des profondeurs de champ, mettre en relation l’espace public et la parcelle sont des nécessités absolues qu’exige la ville contemporaine. Cette fragmentation de l’alignement étend les perspectives, offre le jardin à la vue du plus grand nombre.
Les failles sont ici, non seulement dénominateur commun public/privé, mais aussi bien collectif via lequel l’ensemble des résidents et leurs hôtes transiteront. Un même accès pour l’ensemble des logements. C’est ici la figure du porche ouvert, porche paysagé qui nous intéresse. Le jardin s’arrête en limite de parcelle, derrière une clôture ajourée. En bordure de l’espace publique sur tout le linéaire des commerces constituent le socle, le rapport au sol avec des vitrines de verre de 6 mètres de haut participant à l’animation des voies.
Les balcons
Sur les balcons, les senteurs nocturnes des galants et la pureté des iris accompagnent la végétation luxuriante des chèvrefeuilles et des palmiers.
Les terrasses
Sur les hauteurs, les terrasses sont plantées de plamiers et d’arbres à la floraison généreuse. Cette végétation ondule en harmonie avec le bâtiment.
Habiter..
Il s’agit non seulement de se loger mais aussi de mettre en œuvre des connivences entre un chez soi et des espaces partagés, de générer des valeurs affectives que les résidents entretiendront avec leur résidence, de créer une histoire singulière que chacun pourra s’attribuer, de proposer des services, des espaces complémentaires aux logements. Des volumes généreux, des espaces qui rassemblent, pour des résidences qui respectent l’intimité et la « privacité » de chacun tout en proposant une vie collective, des espaces d’échanges et de rencontres.
Il ne s’agit pas de générer de l’anecdote mais de proposer une urbanité affranchie de la géométrisation impérieuse. « Trouver les vues dégagées et orientées, créer des formes bâties qui se réfèrent à l’existant, ont été les bases de réflexion pour la création des formes bâties ».
Notre volonté est de proposer un habitat intimement mêlé à son environnement, où le logement est prolongé par des larges balcons suspendus, des interfaces qui démultiplient l’habitat et sa capacité d’échanges avec son milieu. La volumétrie est sculptée par des balcons qui se lisent comme des éléments libres offrant à la fois vues et intimité.
Programme
Le programme se divise en trois parties: de la plus publique à la plus privée. Ainsi, la première se trouve en rez-de-chaussée et cette gradation augmente avec les niveaux.
- NIVEAUX SUPERIEURS _Logements
- SOHO _Bureaux
- RDC _Commerces