Une silhouette casablancaise entre lignosité des formes et hommage à la modernité

Si la silhouette ainsi constituée par les trois bâtiments distincts se veut homogène et unitaire dans son écriture architecturale, elle réagit toutefois sensiblement aux strates de la ville basse, ville moyenne et ville haute.

La matérialisation d’un socle, de podiums et d’émergences ainsi que les variations périmétrales des balcons filants qui leur font écho, expriment une silhouette chaloupée, à la fois douce et dynamique, homogène et séquencée.

Le choix des matériaux associe la minéralité du béton et la blancheur casablancaise aux nuances colorées de l’acier et du bois.
La matérialité brutaliste des allèges en béton, qui évoquent l’âge d’or de la modernité casablancaise, est tempérée par le profilage de leur rive inférieure, l’arrondi de leurs angles et la douceur de leurs lignes.

Bois et acier alternent dans un garde-corps à barreaudage vertical qui joue le mimétisme avec le bois du CAFC et dont la rive inférieure ondoie dans un entrelacs de courbes qui évoque l’univers végétal ou maritime.

Cette frise de matières et de lumière, qui disparaît et réapparaît selon les points de vues, souligne l’ondulation des trois bâtiments à une échelle plus fine et plus précieuse que les allèges en béton et confère à la silhouette sa grâce et sa musicalité.