architecture

VINCENT CALLEBAUT IMAGINE LES VILLES DU FUTUR!

Vincent Callebaut est un jeune architecte visionnaire franco-belge, qui n’arrête pas de surprendre le monde de l’architecture par des projets tournés vers le futur et inspirés de la nature. Des bâtiments spectaculaires et organiques qui reproduisent les écosystèmes et intègrent l’organisation et les technologies humaines, grâce à des énergies vertes. Son intrépidité créative est telle qu’on a l’impression que ses projets sont tous droits issus d’une Fiction.

« Dragonfly », des fermes verticales au cœur de New York City. 

« Dragonfly » est un projet futuriste de fermes verticales au cœur de Manhattan. C’est un immeuble en forme d’aile de Libellule qui se compose de deux tours reliées entre elles par une grande serre bioclimatique.

Des jardins potagers sont suspendus à chaque étage et en bas se trouvent des fermes et des bassins de viviculture.

Dragonfly dispose même de son propre bouclier solaire et éolien ce qui lui garantit une autosuffisance énergétique

LILYPAD, LA CITÉ NOMADE ÉCOLOGIQUE ET AUTOSUFFISANTE

Comme une réponse aux catastrophes naturelles et au changement climatique, Vincent Callebaut invente l’architecture verte et durable sous la forme d’une ville autarcique flottante. Plongée dans l’univers Lilypad.

Remettre les écosystèmes au cœur de la cité
Mondialement connu pour son projet de ferme urbaine à New York baptisée « Dragonfly », l’architecte belge Vincent Callebaut a pour objectif principal le développement durable urbain et humain. Enrichissant ses connaissances architecturales avec celles de biologistes et de sociologues, il invente un urbanisme altruiste et respectueux, faisant la part belle à l’harmonie avec la nature et à la durabilité. Son objectif est clair et simple : « Je veux transformer les villes en écosystèmes, les quartiers en forêts et les édifices en arbres. »

Une terre d’accueil pour les réfugiés écologiques
Projet géo-politique inventé en réponse aux menaces écologiques et à la montée des eaux dues au réchauffement climatique, Lilypad est une cité pouvant accueillir jusqu’à 50 000 personnes. Tous les logements y sont prolongés par des potagers privatifs, qui font le lien entre intérieur et extérieur.

Autonomie et autosuffisance
Solution environnementale, Lilypad se déplace au gré des courants marins. Elle fonctionne en autarcie : en croisant les énergies renouvelables (hydraulique, éolien, solaire…) elle produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme, n’a aucune empreinte carbone et assure la gestion de ses déchets. Un bassin central agrémenté de plantes permet la production d’eau potable par récupération et filtration des eaux de pluie.
Digne des meilleurs romans d’anticipation, Lilypad n’est pas un projet fantasmagorique mais préfigure l’avenir urbain : la principauté de Monaco est intéressée par le projet pour son développement off-shore.

La terre de nos enfants
Véritable « cité verte », Lilypad possède une coque végétalisée conçue pour attirer la faune marine et ainsi créer un écosystème en sa bordure. Sa forme organique est inspirée de la feuille géante d’un nénuphar d’Amazonie, elle purifie l’air sur son passage, grâce aux matériaux de cette coque qui absorbent la pollution atmosphérique. Ce projet est une architecture responsable et citoyenne pour fonder une nouvelle synergie entre humain, végétal et urbain.

En savoir plus : www.vincent.callebaut.org 

L’ORIENTALISME ARCHITECTURAL EN ITALIE

Le Castello di Sammezzano, une exception d’architecture mauresque en pleine Toscane (Italie) rouvre ses 365 pièces ornées de mosaïques – une pour chaque jour de l’année ! – quelques mois par an.

Erigé en 1605, près de Florence, le château fut la demeure de nombreux membres de la royauté et du roi Umberto I en 1978 avant de devenir un hôtel de luxe avec golf et spa jusqu’en 1990. Racheté en 1999 par une compagnie anglaise qui a fait faillite, il se délabre au fil du temps. En 2013, un comité de soutien Comitato FPXA est créé et marque le bicentenaire de la naissance du marquis Ferdinando Panciatichi Ximenes d’Aragon (1813-2013) qui vise à promouvoir le château et le parc Sammezzano à travers l’histoire complexe de son «créateur ». 

Aujourd’hui restauré, il figure dans le Top 20 du Fondo Ambiente Italiano (FAI) chargé de la préservation du patrimoine historique de l’Italie.Appartenant à l’origine à deux grandes familles italiennes, Altoviti et Giovanni Jacopo de Medicis, il doit sa forme actuelle avec un immense parc de 185 ha grâce à la famille Ximenes d’Aragon. Influencé par le mouvement appelé “l’orientalisme” qui s’étend à l’époque à travers l’Europe à partir du XIXe siècle, son propriétaire a commencé à changer la structure existante et à construire de nouvelles salles: le hall d’entrée en 1853, en 1862 le Temple de la Stalactites, la salle de bal en 1867 à la Tour centrale indiquant la date de 1889 sculptée.

EATHOUSE, LA MAISON À MANGER

Comment faire pousser sa propre nourriture de qualité dans un environnement sur-urbanisé et sur une surface réduite ? Tel est le défi que relève l’architecture comestible.

En son temps, l’artiste surréaliste Salvador Dali l’avait prédit :
« L’architecture du futur ne pourra être que comestible et poilue » !

L’architecture comestible se situe à la croisée de plusieurs approches : urbanisme, écologie, design, humanisme, architecture, agronomie, loisirs, santé et solidarité.
L’idée maîtresse est de créer, à petite échelle, des aménagements ou structures architecturaux comestibles, c’est-à-dire portant des produits frais, locaux et consommables

QU’EST-CE QUE LE DESIGN VÉGÉTAL ?

Après des années de béton à outrance, puis l’époque des « espaces verts », une révolution urbanistique fait ses premiers pas : celle du Design Végétal. Plus qu’une nouvelle tendance, un concept !

Tendance émergente et de plus en plus forte, le Design Végétal répond au besoin des citadins en manque de Nature et aspirant à un retour aux sources, aux choses vraies, dans un environnement urbain souvent étouffant et sans poésie. Basé sur deux concepts forts: le Design en tant que création artistique, technique et au service de la société et le Végétal en tant que matière vivante par les plantes – Le Design Végétal consiste à intégrer de manière innovante la Nature dans le design en tant que matériau dans notre quotidien. On trouve l’expression de ce concept aussi bien à l’intérieur, au niveau des objets et de la décoration qu’à l’extérieur, dans l’urbanisme et l’architecture. L’idée maîtresse est de bâtir un lieu de vie de qualité qui respecte les besoins de l’Homme de vivre en harmonie avec les cycles naturels. Le Design Végétal est une réponse à cet « Homme moderne » qui recherche l’esthétisme et la sérénité, loin de la pollution et du stress des embouteillages.

Des projets avant-gardistes
Ce concept est un phénomène mondial dont les projets sont encore très avant-gardistes. La ville de Singapour a concrétisé un rêve fou « Gardens of the bay » (Les jardins de la baie), qui a reçu le prix du bâtiment de l’année au Festival mondial d’architecture en 2012. Cette tour abrite deux hectares de serres écologiques.

A Vancouver, au Canada, le « Telus Garden » est un immense bâtiment dont les toits sont recouverts de jardins ou de forêts, soit 10 000 m2 d’espaces verts ! Le projet intègre aussi des solutions d’énergies renouvelables

En italie, c’est une forêt verticale d’un hectare qui pousse en plein centre-ville de Milan grâce à l’architecte contemporain Stefano Boeri ! Les Tours de 76 à 110 mètres disposées en quinconce, ont été imaginées afin de laisser la place aux terrasses végétalisées et à 900 arbres au total ainsi qu’à favoriser l’ensoleillement.

Au Maroc, cette première architecturale s’incarne à Casablanca dans le projet de végétalisation Casa-Anfa, lancé par Yasmine Signature . Ces « Tours Végétales », s’inspirant des jardins suspendus de Babylone, réintègrent la nature verticalement dans un projet global d’urbanisme : des appartements de très haut standing, des pavillons jumelés et une tour Bureaux. Avec 70% de sa surface occupés pas des espaces verts et la présence de végétaux (bougainvilliers, chèvrefeuille et jasmin) dans sa structure, le projet immobilier offre un horizon fleuri grâce aux baies vitrées prolongeant ainsi l’espace intérieur vers l’extérieur.

Ces projets forment de véritables poumons au sein des mégalopoles.

MARIUS BOYER, ARCHITECTE DE LA MODERNITÉ

Dès 1912, répondant à l’appel empressé du Maréchal Lyautey qui souhaitait donner une véritable trajectoire urbaine à Casablanca, de nombreux architectes décident d’investir ce nouvel eldorado dans un souci de consensus moderne. Marius Boyer fut l’un d’eux.

Une carrière vouée à repenser Casablanca

Marius Boyer, né en 1885 à Marseille, élève de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris, récompensé de nombreuses fois pour ses projets architecturaux, succombe comme beaucoup de ses confrères à la tentation du Maroc et vient s’installer à Casablanca en 1919.

La production de son agence dès lors est impressionnante et rayonne au-delà de Casablanca. Il devient un éminent professeur à l’école des Beaux-arts de Casablanca.

C’est l’esprit riche d’images de bâtiments à l’américaine ; gigantisme, lignes épurées et faussement rigides, qu’il dessine des monuments modernes pour une ville qui, à l’époque, en est cruellement dépouillée.

Acteur farouche de la rénovation urbanistique, il favorise également les courbes, arches et autres piliers qui rappellent l’esthétique mauresque et relèvent avec élégance le graphisme Art Déco.

Il meurt en 1947 à Casablanca.

CASABLANCA – PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO EN 2017?

Après l’inscription, en 2012 de Rabat au patrimoine mondial, Casablanca a déposé sa candidature et elle a des arguments de taille !

Pour le commun des mortels, Casablanca est la ville art-déco par excellence, mais sous ce vocable générique, se cache une variété de mouvements représentatifs de l’architecture du XXème siècle.

Casablanca, fait déjà figure de cas d’école, pour son architecture des années 20 et 50, enseignée dans toutes les écoles d’architecture du monde, aux côtés de Brasilia et de Buenos Aires.

Au milieu des années 20, et comme partout ailleurs dans le monde, Casablanca connaîtra la déferlante de la vague art-déco, qui y sera développée à une échelle exceptionnelle. Aux côtés d’un art-déco au cachet international, se développera un art déco particulièrement casablancais intégrant, avec bonheur, les éléments décoratifs marocains, particulièrement le Zelij, et dont le plus bel exemple restera l’immeuble Glaoui à l’entrée du boulevard Mohamed V.

Dès la fin des années vingt, on voit surgir à Casablanca des bâtiments aux façades nues et lisses, à la volumétrie cubiste, d’une simplicité et d’un dépouillement élégant. Ce style dit fonctionnaliste, aux accents Bauhaus affirmés, va lui aussi essaimer dans la ville blanche. L’immeuble Assayag, rue Hassan Sighir, en est un super échantillon.

Bientôt de grands vaisseaux, tout en courbes soulignées de longs balcons filants, ponctueront de leur prou les grands boulevards de la cité. Le style paquebot sera adopté particulièrement pour les grandes tours comme l’immeuble Liberté, surnommé « Dix-sept étages », à l’époque l’un des plus haut d’Afrique.

Dans les années 50, 60 et 70, un nouveau style audacieux et provoquant, s’impose à Casablanca : le brutalisme. Débarrassé de tout élément décoratif, ce style glorifie le béton en le soumettant à des formes futuristes.

C’est l’ensemble de ces mouvements architecturaux, ayant marqué de leur empreinte Casablanca et qui cohabitent dans leur diversité, qui lui confère un patrimoine exceptionnel d’architecture métissée.

L’inscription de Casablanca au patrimoine mondial, initiée sous l’impulsion de l’association Casamémoire, sera non seulement une consécration qui lui conférera une reconnaissance internationale et lui assurera un nouvel essor touristique, mais lui permettra indéniablement de préserver son patrimoine qui sera dès lors classé et pourra même se voir assurer une restauration en règle.