Créés par le joaillier éponyme de génie, les œufs Fabergé symbolisent le summum du raffinement en joaillerie et le faste de la Russie impériale. Ce que l’on sait moins, c’est que chaque œuf recélait une surprise inconnue de tous sauf de son créateur ! Quasiment tous disparus, l’un d’entre eux vient d’être retrouvé par hasard… Révélations.
L’Œuf à la poule
Les œufs de Pierre-Karl Fabergé étaient destinés à Alexandre III et Nicolas II, son fils, qui les offraient à leurs épouses respectives pour la fête de Pâques orthodoxe. Le premier œuf créé pour le tsar Alexandre III en 1885 est l’Œuf à la poule. D’une grande sobriété, sa coquille en émail blanc opaque laisse découvrir une petite poule en or multicolore aux yeux rubis qui renferme elle-même deux surprises supplémentaires : une médaille d’or avec une réplique de la couronne en diamants et un pendentif avec un rubis.
L’impératrice Marie est si heureuse qu’Alexandre III nomme Pierre-Karl Fabergé « orfèvre par nomination spéciale à la couronne impériale ». L’année suivante, un autre modèle est proposé. Selon la tradition familiale Fabergé, pas même le tsar ne connaît la forme de l’œuf qu’il commande. Seule condition : que chaque œuf contienne une surprise (qui peut être cachée à l’intérieur ou dissimuler une astuce dans sa fabrication).
L’Œuf à la pendulette à serpent
À la mort d’Alexandre III, le 1er novembre 1894, son fils Nicolas II, offrit l’Œuf à la pendulette à serpent à la fois à son épouse, l’impératrice Alexandra Fedorovna et à sa mère, l’impératrice douairière Maria Fedorovna. Conçu comme une horloge dans la tradition de la pure tradition de la Porcelaine de Sèvres, l’œuf est entouré d’un serpent qui indique l’heure avec sa langue lorsque la partie haute de l’œuf pivote !
Cet œuf portant les monogrammes de la famille ROMANOV a été offert par l’Empereur Nicolas II à sa mère, en mémoire de son père disparu quelques mois plus tôt. En or recouvert d’un émail bleu, il est orné de rangées de diamants divisant l’œuf en 12 compartiments. Chacun arbore les monogrammes, également en diamant taillé, d’Alexandre III (AIII) dans la partie basse, et ceux de son épouse Marie Fedorovna (MF) dans sa partie haute. La surprise, aujourd’hui perdue, était un double en velours avec six portraits d’Alexandre III.
Les œufs Fabergé, en raison de leur symbolique et de la période historique, furent rapidement dispersés et nombre d’entre eux disparurent pendant les troubles de la Révolution Rouge en 1917.
Jusqu’en 2014, 8 œufs Fabergé avaient disparu… 5 seraient définitivement détruits à cause des dégâts de la Révolution. Les amateurs du monde entier les recherchent pour compléter leur collection !
L’œuf du jubilé danois
Disparu encore à ce jour, cet œuf Fabergé fût l’un des plus grands réalisés. Surmonté d’un éléphant blanc, symbole du pouvoir absolu au Danemark et soutenu par trois lions. En émail blanc, bleu, ivoire et or, la surprise résidait en un médaillon sur pieds avec le portrait de Christian IX et de la reine Louise au verso.
Œuf Commémoratif d’Alexandre III
En platine entièrement recouvert d’émail blanc avec des lignes d’or, cet oeuf n’est connu que par une gravure en noir et blanc de Fabergé. La surprise était le buste d’Alexandre III en lapis-lazuli et diamant.
Parmi les œufs disparus figurent aussi :
1887 Œuf à la montre. Disparu, photo introuvable
1888 Ange avec un œuf dans un chariot. Disparu, photo introuvable
1897 Œuf mauve. Disparu, photo introuvable.
1902 Œuf Empire Néphrite. Disparu, photo introuvable
L’œuf à la montre
Troisième des cinquante oeufs de Pâques réalisés par la maison Fabergé pour la famille impériale russe, l’œuf à la montre comporte un socle à trois pieds et renferme comme surprise… une montre Vacheron Constantin. Il est l’un des huit qui étaient portés disparus.
C’est un ferrailleur du Midwest américain qui avait acheté cet œuf en or sur un marché aux puces – et désespérait de le revendre ! – a finalement découvert qu’il s’agissait d’un œuf Fabergé impérial, grâce à l’authentification de l’antiquaire Wartski. Il est estimé aujourd’hui à 24 millions d’euros !
Et vous, prêt à partir à la recherche d’un des derniers œufs Fabergé ?